Guide de la pêche au doré

Le doré est l’un des poissons les plus populaires du Québec, tant pour les amateurs de pêche sportive que pour les gastronomes en quête de saveurs délicates. Appartenant à la famille des percidés, il se distingue par son corps allongé, sa large bouche munie de dents acérées et ses yeux réfléchissants qui lui permettent de voir efficacement dans des eaux peu lumineuses. Cette adaptation en fait un redoutable prédateur, actif principalement à l’aube et au crépuscule.

On retrouve le doré dans une grande variété de plans d’eau, des lacs vastes et profonds aux rivières à courant modéré. Il préfère les zones où le fond est composé de sable, de gravier ou de roches, offrant des abris naturels pour ses proies. Son régime alimentaire est varié : petits poissons (comme le méné et la perchaude), écrevisses et insectes aquatiques figurent parmi ses repas favoris.

Ce poisson est également un élément clé de l’écosystème aquatique, jouant un rôle de régulateur dans la chaîne alimentaire. Sa croissance est influencée par plusieurs facteurs, notamment la température de l’eau et la disponibilité des proies. Dans les meilleures conditions, un doré peut vivre plus de 10 ans et atteindre une taille impressionnante.

Au Québec, on distingue deux espèces principales de doré : le doré jaune et le doré noir.

Moins connu que son cousin jaune, le doré noir (Sander canadensis) est souvent confondu avec ce dernier en raison de sa morphologie similaire. Toutefois, il arbore une teinte plus terne, tirant vers le brun ou le gris foncé et ses taches sont plus diffuses. Contrairement au doré jaune, il ne possède pas de tache noire distinctive sur la nageoire dorsale.

Le doré noir est généralement plus petit que le doré jaune, atteignant rarement plus de 50 cm. Il préfère les eaux troubles et les habitats rocheux ou vaseux, où il se nourrit principalement d’insectes aquatiques et de petits poissons. Moins abondant que le doré jaune, il reste néanmoins une prise intéressante pour les pêcheurs en quête de diversité.

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Le doré est particulièrement abondant dans certaines régions du Québec. On retrouve cette espèce en Abitibi-Témiscamingue, en Outaouais, au Lac-Saint-Jean ainsi qu'en Mauricie, notamment dans le célèbre réservoir Gouin.

Outre ces régions, le doré jaune est également présent dans le fleuve Saint-Laurent, où il se trouve dans plusieurs de ses lacs et élargissements, comme les lacs Saint-François, Saint-Louis et Saint-Pierre, où est située notre pourvoirie.

La dandinette, ou pêche au jig, est l’une des méthodes les plus efficaces pour attraper du doré. Ce poisson, souvent à la recherche de petites proies comme des larves ou de jeunes poissons, répond particulièrement bien à cette technique. Le jig imite ces proies en mouvement, attirant ainsi l’attention du doré.

Pour optimiser vos chances, il est conseillé de faire plonger le leurre à une profondeur supérieure à 15 pieds (4,5 mètres) et d’animer le jig avec des récupérations répétées. Cette méthode est idéale dans les zones où les dorés aiment se cacher, notamment autour des rochers ou des structures sous-marines.

La pêche au lancer permet de cibler spécifiquement des structures intéressantes où les dorés aiment se cacher. En lançant un leurre près des rochers, bancs de sable ou autres formations sous-marines, vous augmentez vos chances de faire mordre un doré curieux.

Cette méthode est parfaite pour les pêcheurs qui aiment prospecter méticuleusement des zones précises, en testant différentes profondeurs et types de structure. Les dorés sont souvent attirés par des leurres qui imitent leurs proies naturelles, comme des poissons-appâts ou des insectes aquatiques.

La pêche blanche à la brimbale est idéale pour attraper le doré sous la glace. Lorsque les températures chutent, les dorés se réfugient dans les eaux un peu plus profondes à la recherche de nourriture. En utilisant un hameçon appâté et en l’animant sous la glace, vous pouvez attirer ces poissons avides de nourriture.

Cette technique est efficace dans les lacs où les dorés se regroupent sous la surface gelée, surtout lors de journées nuageuses ou à la tombée de la nuit, lorsque le doré devient plus actif.